Le jeûne intermittent pour les femmes – Tout ce que vous devez savoir

Si vous vous êtes intéressés au sujet du jeûne intermittent, vous avez probablement remarqué que certains auteurs mettent en garde les femmes disant que ce type de régime alimentaire ne marchera pas bien chez elles.

Est-ce vrai?

Rappelons que le jeûne intermittent est un régime qui alterne les périodes du jeûne qui peuvent durer plusieurs heures avec des périodes de la prise de la nourriture normale. Certains l’utilisent pour perdre du poids, d’autres – pour améliorer la santé générale de l’organisme ou pour vaincre tel ou tel problème médical (comme une tension artérielle élevée).

Jeûne Intermittent 101 – Définition, guide et plus

Le jeûne intermittent est-il efficace pour les femmes?

L’organisme de l’homme et celui de la femme sont différents : c’est une réalité évidente.

N’entrons pas dans les détails, disons seulement que le fait que la femme peut concevoir et porter des enfants prépare son corps pour cette aventure unique. Pour pouvoir tomber enceinte et nourrir ensuite les bébés, la femme a plus de « réserves » et beaucoup plus de graisse que les hommes (25% vs 15%). La morphologie du corps féminin est donc conçue pour assurer l’apparition de la progéniture et sa survie.

Parlons plus particulièrement d’hormones. Les hommes et les femmes possèdent chacun des hormones mâles et femelles : c’est seulement leur taux qui fait la différence entre les deux sexes. La plus célèbre hormone masculine est la testostérone, tandis que parmi les hormones dominantes chez les femmes figurent les œstrogènes et la progestérone.

Les hormones féminines convertissent plus facilement les aliments en graisse et il est plus difficile de perdre de la graisse quand on est une femme que quand on est un homme.

Le jeûne intermittent a-t-il un impact sur les hormones de la femme? Certaines études le confirment : il s’agit surtout d’hormones en lien avec la fertilité.

Il paraît que le jeûne intermittent est plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Si une femme choisit ce type de jeûne pour perdre du poids, elle a certainement essayé plusieurs autres méthodes avant et ce n’est pas marché. Donc, elle a déjà une expérience négative et un certain scepticisme par rapport à cette nouvelle « méthode ». Il est souvent plus difficile pour une femme de ne pas manger pendant de longues périodes (comme 18 ou 20 heures des périodes de restriction du jeûne intermittent). Plus encore, la perte du poids ne se passe pas très vite. Toutes ces raisons peuvent provoquer la déception et l’abandon du jeûne. 

Tout cela est à savoir avant de commencer le jeûne intermittent. Comme on dit : « le savoir est une arme » ou « l’homme (et la femme!) averti(e) en vaut deux ».

Commencez lentement

Si vous n’avez jamais jeûné et même si vous avez essayé déjà plusieurs diètes, commencez lentement et progressivement. Les spécialistes recommandent de commencer par alterner une période de la prise de nourriture pendant 12 heures avec celle de jeûne de 12 heures également. Donc, vous mangez à 19h, par exemple, et vous ne mangez plus rien avant 7h du matin. Cela permet à discipliner votre organisme et à éviter les fringales du soir. Ensuite, essayer un jeûne intermittent 16/8 (16 heures de jeûne et 8h de la prise de la nourriture) une fois par semaine. Et ainsi de suite.

Commencez avec un protocole qui est plus facile à suivre. Par exemple, évitez de commencer avec un régime 20/4 (régime du guerrier) qui n’est pas facile pour les débutants.

Ne vous attendez pas à des résultats immédiats : donnez-vous du temps pour comprendre si le jeûne intermittent est favorable pour votre corps. Nous vous conseillons d’écrire un « journal de bord » où vous pouvez noter vos sensations de faim, d’énergie, vos coups de fatigue, vos sensations psychologiques (comme irritations, p.ex.) et aussi vos menstruations (pour comprendre si le jeûne les influence ou non).

Le jeûne intermittent et les menstruations

« Est-ce que le jeûne intermittent perturbe le cycle menstruel ? » : telle est la question soulevée souvent lorsqu’il s’agit du jeûne intermittent pour les femmes. La réponse est « non », mais avec certaines précisions.

En fait, si l’organisme de la femme se sent en danger de sous-alimentation il produit beaucoup moins d’hormone GnRH qui est responsable de plusieurs processus de reproduction. La baisse considérable de cette hormone – ainsi qu’une diminution des œstrogènes, provoquée par une réduction importante de la masse graisseuse, – peut être à l’origine d’une aménorrhée secondaire, c’est-à-dire, de l’absence de règles pendant environ 6 mois ou pendant 3 cycles (après l’établissement de cycles menstruels réguliers). Précisons tout de suite que parmi les causes de l’aménorrhée secondaire sont : une importante perte de masse graisseuse, une carence nutritionnelle, un amaigrissement extrême. Toutes ces causes n’ont pas de liens avec le jeûne intermittent s’il est pratiqué d’une façon modérée et réfléchie.

Cependant, certaines femmes sont plus sensibles au jeûne intermittent au niveau hormonal, et cela peut avoir un impact sur leur cycle menstruel. C’est pour cette raison qu’on vous conseille de tenir un journal en notant les différents changements physiques et psychologiques de votre corps.

Ces troubles des menstruations et de la fertilité ont également été signalés après les études menées sur les rats : il a été constaté que le jeûne intermittent perturbe le cycle œstral et réduit le poids des ovaires, affectant donc la reproduction. Mais soulignons encore une fois qu’il s’agit des expériences faites sur les animaux et non sur les humains.

Si vous voyez un changement dans votre cycle menstruel, revenez à une alimentation classique et, peut-être, consultez un médecin pour tester votre niveau des hormones. Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à une approche raisonnable concernant le jeûne intermittent.

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